Un petit passage à la maison

L'après midi finissait déjà lorsque Hisa rentra chez elle. Elle avait passé une bonne partie de la journée au Kan'mi, la boulangerie de son mari Jin. Puis elle était allé faire les courses. En effet, ce soir, son fils aîné Ryû rentrait, elle voulait lui préparer son plat préféré. Cela faisait deux ans qu'il était parti, et il lui manquait énormément. Elle avait hâte de le revoir, et de voir quel homme il était devenu. Deux ans dans le monde des humains, alors qu'il n'avait avant connu que Yaneko, voilà qui avait du le faire changer, le faire mûrir.
Elle n'avait aucun doute quand à son retour. Ryû avait toujours été d'une fidélité sans faille, et jamais il n'avait rompis la moindre promesse, même les plus insignifiantes.
Mais lorsqu'elle arriva devant sa porte, Hisa eut un drôle de pressentiment, un mauvais pressentiment.
Elle vérifia si la porte était bien fermé à double tour. Geste qu'elle trouva immédiatement stupide. D'une part, personne à Yaneko n'irait chez eux en leur absence. D'autre part, tout le monde savait qu'ils fermaient leur porte ainsi. Il faut dire que ceci n'est pas commun à Yaneko. En fait, Jin et elle avaient pris cette habitude à Tokyo, là où laisser sa porte ouverte équivalait à donner ses objets de valeurs aux petits voleurs du quartiers. En venant à Yaneko, les risques de vols sont devenus nuls, si ce n'est encore mieux. En effet, cette petite communauté très fermée n'aspirait qu'à vivre tranquille. Mais ce réflexe, cette habitude, que l'on pourrait même qualifiée d'instinctive était toujours bel et bien là.

Au moins, si jamais on retourne à Tokyo un jour, on ne se fera pas cambrioler...


Hisa ouvrit donc la porte, mais elle resta sur le pas de celle ci. Elle pouvait entendre la machine à laver tourner.

Étrange. Je suis persuadé de n'avoir rien programmer ce matin. Peut être que c'est Shoji.

Son fils cadet avait en effet pris l'habitude dernièrement de laisser ses vêtements trainés dans la boue. Ni Hisa ni Jin ne lui en avait demandé la raison, se disant de toute manière que la réponse serait "Un nouveau jeu avec mes potes". Et puis ils n'avaient pas pour habitude d'intervenir dans les affaires de leurs fils. Secouant la tête, Hisa se rendit dans la cuisine. Elle devait commencé à préparer le repas de ce soir.
Mais lorsqu'elle passa dans la salle à manger, son regard s'arrête sur un bout de papier. Elle s'approcha et reconnu immédiatement l'écriture de Ryû. Il était passé à la maison un plus tôt dans l'après midi.
Hisa s'en voulut beaucoup. Elle aurait voulu être là pour accueillir son fils comme il se doit.

Je suis si égoïste. Qu'a-t-il du penser de nous en voyant la maison vide le jour de son retour ? Comme si on avait oublié...

Et en plus, il prenait une chambre au pensionnat. Alors que la maison est si proche du château ! Puis Hisa se raisonna. Déjà avant, il était très indépendant. Or maintenant, il avait 18 ans, et il avait passé deux ans loin du reste de la famille. C'était normal qu'il souhaitait une vie ailleurs que la maison, comment lui en vouloir. Ryû avait dit qu'il passerait dans la soirée. Tout ce que Hisa avait à faire, c'était faire en sorte qu'elle soit là ce coup ci pour l'accueillir, avec Jin et Shoji, ainsi que son dîner favori, et la spécialité de Jin. Elle envoya rapidement un message à celui ci, lui expliquant la situation. Après tout, il était meilleur cuisiner qu'elle, et à deux,ils iraient plus vite.
Sur ce, elle s'attela au diner.

Enfin. Ils avaient terminer de préparer la petite fête en l'honneur de Ryû. Dans la cuisine, les plats occupaient toute la place : sushi, sashimi, maki, boulettes de riz... Hisa et Jin avaient préférés ces plats simples, faciles à manger, et surtout plus convivial que des repas plus formels, avec des plats cuisinés comme du canard laqué ou autre.
Jin avait tout de même tenu à préparer une fondue de viande. Ainsi un énorme plat de viande coupée finement trônait au centre de la table, tandis que chauffait encore le vin épicé. Ceci était un plat typiquement français, nommé la fondue vigneronne, que les Sushikaï appréciaient particulièrement. Enfin, la spécialité de Jin, son gâteau à la fraise et à la crème chantilly glacée, qui lui avait valu tant d'éloges, était toujours dans le frigo.

J'espère que Ryû a toujours un aussi gros appétit.

En effet, bien que Ryû soit maigre comme un clou, il mangeait autrefois pour deux. Jin rigolait, répétant souvent que de toute manière, les oiseaux mangeaient deux à trois fois leur poids et donc que Ryû avait encore de la marge. Ce à quoi l'intéressé répondait qu'il n'était pas un oiseau mais un chat. Un neko.
Au contraire, Shoji mangeait très peu. Il n'était pas rare qu'Hisa le force à manger plus, s'inquiétant de sa santé. Cela était d'ailleurs la plupart du temps inutile, car Shoji était plutôt du genre têtu quand il s'y mettait.

Le revers de la médaille. Certes il travaille beaucoup pour faire aussi bien que son frère, mais à force de vouloir être comme lui, il se prive de beaucoup.

Enfin, peut être que le retour de celui ci permettrait à Shoji de développer sa propre personnalité, de trouver sa propre voie. Jin et elle s'étaient mis d'accord, dès la naissance de Ryû, de ne jamais intervenir dans les choix de leurs enfants. Après tout, eux même étaient restés très libres dans leurs choix, surtout Jin qui a quitté le "domicile familial" alors qu'il n'était qu'au collège. Quand à Hisa, elle était elle même issue d'une famille très libérale, et en rien conservatrice.
Hisa sortit de ses pensées lorsqu'elle sentit les bras de Jin se resserrer sur elle. Elle tourna la tête vers lui et lui sourit. Ils avaient tout deux hâte que leurs deux fils rentrent.
Le salon, pièce par laquelle on rentrait dans la maison était entièrement décoré. Les deux parents avaient placés ci et là des ballons, et une grande bannière ornait le mur en face de la porte.


C'était Hisa qui avait écrit dessus, s'efforçant de faire les plus beaux kanji possibles.
Pour décorer la table, Hisa avait choisie sa plus belle nappe, en soie blanche, que le lustre juste au dessus faisait scintiller. Cette table était assez grande pour pouvoir y placer tous les plats préparés par Jin et Hisa. Hisa y avait placé des assiettes noires, pour trancher avec la nappe. Quand aux couverts, il s'agissait justes de baguettes en bois noir, le wengé, et des petites cuillères en argent.
Oui, tout était près. Y compris le cadeau de Ryû, juste en dessous de la bannière. Après tout, il n'avait rien reçu ces deux dernières années. Ses parents avaient décidés de lui offrir un téléphone portable. Eux même y avaient céder il y a peu, environ un an. Et depuis, ils avaient souvent regrettés que Ryû n'en ait pas.
Hisa et Jin, légèrement fatigués de cette course contre la montre, mais heureux de l'avoir emporté haut la main, s'assirent sur la banquette du salon, attendant patiemment leurs fils. Il était 19h45.

Shoji avait quitté le cours de guitare assez tôt. Il savait que c'était aujourd'hui que Ryû rentrait, et ça, ça vallait tout les cours de musique du monde.
Il était donc sorti du parc assez tôt, avait traversé la ville à vive allure, du moins, tant que ses jambes lui permettaient. C'est ainsi qu'il arriva devant le centre commercial, où il décida d'acheter un cadeau à Ryû. Il avait économisé depuis deux ans, ces deux longues années où son frère avait quitté le domicile familliale pour aller vivre parmis les humains. Aujourd'hui, il avait donc assez de Yens pour pouvoir acheter un collier à son frère. Il choisit une simple chaine en argent que Ryû pourrai garder tout le temps.
Shoji reparti alors pour chez lui, la guitare sur le dos, le cadeau dans la main.
Une fois devant la porte, il ne se donna pas la peine de sonner, il savait que ses parents étaient déjà là et que la porte était ouverte. Il poussa la lourde porte d'entrée et arriva dans un salon décoré en l'honneur de Ryû.
Il avait les yeux emmerveillés. C'était bien aujourd'hui qu'il rentrait, il pourrait enfin le revoir, le reprendre dans ses bras, sentir sa présence.
Shoji regarda ses parents, le sourire aux lèvres.
Il est rentré? Il est là? Il arrive quand? je peux le voir?
Shoji était tout éxité, et cela ce voyait.
Je veux le revoir, il est où?

Shoji fut le premier à arriver. Il était encore un peu essoufflé, et Hisa se dit qu'il avait du courir, pressé qu'il était de voir son frère. Il avait sa guitare dans le dos, et Hisa remarqua qu'il tenait à la main un petit paquet, sans doute son cadeau personnel à Ryû.
Son fils cadet s'arrêta net, les yeux grands ouverts, regardant la décoration du salon.

Il doit être si heureux de retrouver son frère...

Cela faisait plusieurs jours qu'Hisa avait remarqué une nouvelle excitation chez lui. Le départ de Ryû l'avait laissé seul pendant un moment, il s'était même un peu senti abandonné, du moins, c'est que Hisa pensait. Cela changerait désormais. Ryû s'était souvent occupé de son frère, non pas qu'elle et Jin le faisait mal, mais les deux parents pensaient que Ryû avait un côté grand frère idéal. D'ailleurs, il suffit de voir l'admiration qu'éprouve Shoji envers son frère ainé pour le penser.
L'adolescent ne resta pas coït longtemps. Tout sourire, il demanda à ses parents si Ryû était rentré. D'ailleurs, Hisa ne put s'empêcher de rire légèrement quand il lâcha ses questions. Disons que ces questions n'allaient pas vraiment ensemble. Une seule suffisait en fait. Juste pour savoir s'il était là. Au moins, était elle plus discrète de Jin, qui pouffa à côté.

Il est rentré au cours de l'après midi, mais ni ton père ni moi n'étions présent. Cependant, il a laissé un mot, nous disant qu'il reviendrait ce soir. On l'attends pour diner.

Elle sourit de l'impatience de Shoji. Elle même n'en pouvait plus de l'attendre, elle aurait presque tout donné pour le voir franchir à ce moment la porte.

Shoji fut quelque peu vexé de la réaction de ses parents mais il compris tout à fait leur rire. Après tout, il avait vraiment dit n'importe quoi et s'en voulait quelque peu. Mais bon, l'excitation était à son comble en ce moment.
Il voulait vraiment que Ryû arrive, qu'il pousse la porte comme il l'avait fait maintes et maintes fois, et tel qu'il le ferai encore durant des années.
Shoji regardais partout, il avait tout les sens aux aguet, tel un lynx cherchant sa proie, reniflant chaque odeur, regardant chaque détail, écoutant le moindre petit son lui provenant à l'oreille.
Son père s'approcha pour renifler son paquet, après lui avoir ébouriffé les cheveux, ce que Shoji détestait pas dessus tout, ce geste accentuant sa petite taille. Shoji eu un geste de recul, mais bon, ce n'était que son père, il n'avait rien à craindre de lui. Son père lui demanda ce qu'il avait acheter.

Tu verra bien, tu le découvrira en même temps que Ryû.

Il avait dit cela sur un ton qui se voulait ferme et claire. Shoji ne voulait pas que ses parents commencent avec leurs question, d'autant plus que c'était à Ryû de découvrir en premier son cadeau.
Shoji attendis. Il ne savait pas depuis combien de temps déjà, mais il attendais encore, et attendrai toujours, jusqu'à ce que Ryû arrive. Après tout, il avait dit qu'il reviendrai dans la soirée, et Ryû tenais toujours ses promesses. Mais plus Shoji attendais, plus il avait peur qu'il ne soit arrivé quelque chose à son frère. Il avait peur, tremblait, et commençais à avoir des sueurs froides.
Et si son frère ne revenais pas après tout? Et s'il lui était arrivé quelque chose?
Non, Shoji ne devais pas penser à tout cela, son frère rentrerai, point final. Il n'avait pas le choix, il ne pouvait laisser Shoji seul à nouveau, pas maintenant.

Ryû dépêche toi, je vais finir par baisser les bras.

Shoji en avait marre de rester planté au même endroit comme une plante verte. Il décida de se bouger un peu et se décida trempé de sueur,à se changer. Il enfila sa plus belle tenue, une chemise qu'il n'attacha qu'à moitié et un pantalon de smoking. On n'avait pas le droit aux chaussures à la maison, ainsi, il décida de rester en chaussette, comprenant qu'il aurait moins l'air bien s'il restait pied nus. Il retourna dans le salon, toujours vide de Ryû, un silence pesant se faisant entendre. Il ouvrit une fenêtre, en ayant marre de la chaleur étouffante de son absence. Il ne pris même pas la peine de regarder à travers la fenêtre maintenant ouverte, ce qu'il regretta une fois assis. Après tout, peut-être aurait-il vu Ryû arriver s'il avait daigner le faire.

[J'ai pas encore fini Mon Rp dans la cuisine du pensionnat, mais il commence à tarder donc je poste ma réponse maintenant, et je répondrais dans la cuisine quand ce sera mon tour. Voilà]

Ryû était donc sortit de la cuisine du pensionnat Yaneko. Il y avait rencontré quelques personnes fort sympathiques. Il regrettait encore de pas avoir pu rester un peu plus longtemps. Cependant, cette pensée fut vite disparut à l'image de la famille de Ryû qui l'attendait surement avec impatience. Le jeune neko eut alors un sourire niais sur le visage. Il n'avait qu'une hâte depuis son arrivée à Yaneko, celle de revoir enfin, sa mère, son père et Shoji. Il pensait que ce dernier avait du bien murir et grandir depuis les deux ans d'absences de Ryû. Il espérait qu'il n'avait pas abandonné la musique, Shoji avait un don, comme son frère, à croire que c'était dans les gènes. Cela devait sauter une génération, car ces parents étaient plutôt doués en Mathématiques ou en pâtisserie plutôt qu'en musique. D'un air nostalgique, Ryû passa près de l'infirmerie en s'apercevant qu'il s'était tromper de chemin. En effet, s'il tournait à gauche en sortant de la cuisine, ce chemin n'avait aucune issue vers l'extérieur. Il fit donc demi-tour tout en croisant une jeune fille, qui avait l'air perdu et cherchait surement le dortoir des filles... Ryû accéléra le pas, non pas pour ne pas parler avec la jeune neko, qui était particulièrement belle et à laquelle il aurait surement adresser la parole dans tout autre circonstance mais il était pressé. Son besoin de revoir sa famille se mit en ébullition dans sa tête. Il n'avait pas été aussi près du but depuis deux ans et son envie de serrer Shoji dans ses bras se fit de plus en plus intense. Sortant du pensionnat rapidement, il ne prêta aucune attention à ce qui se passait autour de lui. Il faisait déjà nuit, et l'air était d'un froid hivernal mais il ne s'en soucia guère. Au bout de quelques secondes, Ryû s'aperçut qu'il courrait, et trouva cela déplacer. La maison était à côté, il arriverai bien assez tôt. Mais il ne put s'empêcher d'avoir le cœur battant à tout rompre. Il se stoppa devant la grille du pensionnat qui menait à l'allée des grimpeurs, dans laquelle il résidait, et s'aperçut avec effroi qu'elle était fermée. *Bien sûr, la directrice ferme toujours cette porte pour recenser les entrées et sortie des pensionnaire à partir de 19 heures.* Ryû se frappa la tête d'une légère claque comme pour s'auto-punir de son manque de réflexion. Dans la précipitation, il n'avait même pas chercher à réfléchir plus que ça. Mais il n'avait plus le temps, bien qu'il n'avait pas d'heure pour rentrer, il avait juste hâte... Il regarda aux alentours et constata que personne ne se promenait dans les parages. Il sauta alors sur l'arbre le plus proche, s'accroupit sur l'une des branches et prit son élan pour atterrir sur l'arbre d'en face, de l'autre côté de la grille. Il avait vu plus d'une fois certains de ces amis internes des années précédentes faire de même lorsqu'il n'avait pas le courage de faire le tour. Étant donné que leur ami, Ryû, habitait plus près de la grille secondaire que de la grille principale.
Ainsi, Ryû descendit de son arbre avec souplesse et élégance, fière de ne pas s'être casser quelques choses. Tout sourire, il continua sa route, Et c'est en quelques minutes qu'il arriva devant sa demeure... Il souffla, et prit son courage à deux mains. Ça faisait longtemps qu'il ne les avaient pas vu, comment allaient-ils réagir ? Ryû toqua alors à la porte pour ne pas paraître trop impoli même s'il était chez lui. Cela faisait tout de même deux ans qu'il ne l'avait pas vu débarquer. Il entra tout de même sans attendre qu'on le lui autorise et cria :

- Bonsoir, c'est moi !

Il se pressa d'enlever ses chaussures tout en constatant qu'ils ne l'avait pas oublié. En effet, il vit une énorme banderole surplomber l'entrée du salon lui souhaitant la bienvenue et une odeur délicieuse se propageait dans l'air, celle de la nourriture préférée de Ryû ? Ces parents étaient parfaits. Une petite larme coula le long de sa joue et il ne tarda pas à les voir débarquer devant lui tous aussi souriant qu'il l'était dans ces souvenirs, ce qui ne fit que le rendre encore plus heureux....

Finalement Ryû était arrivé. Il avait d'abord toqué à la porte, peut être intimidé de rentré après tant de temps, alors même qu'il était passé durant l'après midi. Hisa entendit Jin pouffer à côté de lui. Comme à son habitude, il riait des comportements, disons loufoques, de ses fils, de ses garnements comme il les appelle.
D'un seul homme ils se levèrent, pour aller à la rencontre de leur fils aîné. Il avait grandi, Hisa le remarqua tout de suite. Il faisait désormais presque sa taille. Bien sûr, tous deux étaient toujours des nains face à Jin et ses 1m90, mais bon. Il enlevait ses chaussures, et quand il se redressa, Hisa remarqua une larme sur sa joue. Elle et Jin souriaient, et rien n'aurait pu troubler cet instant magique pour Hisa. Après une minute de merveilleux silence, celui des retrouvailles, où tout se lit dans les yeux, Hisa se précipita dans les bras de Ryû.

Ryû ! Je suis heureuse de te revoir. Si tu savais comme tu m'as manqué. Tout s'est bien passé ? Tu n'as eu aucun problèmes ? As-tu pu manger à ta faim ? Tu mangeais tant à l'époque... Mon dieu, comme tu a changé...

Elle continua ainsi pendant cinq bonnes minutes. Puis elle essuya la larme de la joue de Ryû, et retourna auprès de Jin.

Nous t'avons préparer tes plats favoris, j'espère que tu as faim, car sinon, jamais nous ne pourrions tout finir...

Elle s'arrêta un peu, laissant le temps à Ryû de se remettre de son accolade. Hisa n'avait jamais été une mère collante, elle s'était toujours contenue, car elle voulait que ses enfants soient libres, le plus libres possibles. Elle n'avait jamais non plus témoigner son amour ainsi, si vivement, si ostensiblement. On voyait clairement que Ryû était surpris, et Jin avait pouffer tout du long, bien que quand Hisa était revenu vers lui, il l'avait embrassé dans le cou rapidement. Jusque là, il avait été l'unique dépositaire de ses débordements affectueux, mais il n'allait tout de même pas être jaloux de son fils.
Hisa continua ensuite sur sa lancée.

Tu n'as encore jamais pu gouter au nouveau gâteau de ton père, celui qu'il mettait encore au point lors de ton départ. Il est désormais le plus grand succès du Kan'mi, et nous en avons gardé un pour ce soir. Tu verras, il est succulent.

Elle voulait continuer à parler, mais elle savait que Shoji, derrière elle, trépignait d'impatience. Jin, quand àlui, attendait pour taquiner son fils que la séance retrouvailles passionnées soit close. Taquiner ses fils, c'était en effet sa façon à lui de montrer son amour pour eux.

[dsl, tout ça est peu court, mais comme ça Shoji va voir plus vite Ryû *sort*]

Ryû était finalement rentré, et Hisa, finalement tout aussi impatiente que Shoji, lui avait littéralement sauté dans les bras. Il patienta que la femme de sa vie ait terminer son instant retrouvailles avec son fils aîné, se retenant tant que possible de pouffer. Ce à quoi son fils cadet ne l'aidait pas, tant il trépignait d'impatience derrièrelui. Hisa revint vers lui, et il en profita pour l'embrasser. Crise de fou rire imminente : out. Hisa parla brièvement de son gâteau, puis se stoppa. Elle devait s'être rendu compte du monopole qu'elle exerçait sur Ryû. Jin s'avança de suite, comme ça, Shoji pourrait prendre tout son temps, et ébouriffa les cheveux de Ryû.

Hé hé, c'est qu'il a grandi mon garnement de fils aîné ! Tu as presque gagné dix centimètres, mais tu es toujours aussi nain... J'espère au moins que tu as trouvé une femme au cours de ton voyage, sinon il t'aurait servie à rien !

Jin savait son fils dragueur, comme lui l'avait été à son âge. Cela lui passerait sans aucun doute lorsqu'il trouvera la femme de sa vie, aussi Jin s'en fichait royalement. D'une manière générale, il ne se souciait guère du comportement de ses fils, tant que cela restait honorable.

Tu sais que Shoji nous rabat les oreilles avec ton retour depuis un mois ?
Il est tellement heureux de te revoir qu'il t'a acheté un cadeau, mais cet ingrat ne veux pas me dire ce que c'est. Ah la jeunesse de nos jours...

Jin partit finalement en fou rire, et c'est en se tenant les côtes qu'il céda sa place à Shoji. Oui, il en faut vraiment peu pour que Jin rigole.

Shoji laissa ses parents saluer Ryû en premiers, après tout, c'était de leur droit et il ne pourrait les faire renoncer au plaisir d'être les premiers. Quand ses parents lui laissèrent la joie de lui parler Shoji courut se jeter dans les bras de son frère en pleurant. Il savait très bien que cela était un comportement d'enfant, mais il s'en moquait. Son frère lui avait tant manqué. Il aurait pu croire à un rêve, un de ces nombreux rêves où il le voyait revenir, mais il savait que tout cela était vrai. Tout cela le laissa succomber à ses émotions.

Tu m'as tant manqué.... Ryû... je ne veux plus que tu partes... ne me laisse plus jamais.

Il avait dit tout cela pris d'un hoquet, du à ses larmes salées qui lui coulaient sur la joue.
Il ne lâcha pas son frère avant un long moment, persuadé que s'il le lâchait, il allait encore disparaitre.
Au bout d'un moment, il se décida quand même à desserrer son étreinte, se rappelant qu'il avait un cadeau pour Ryû. Il sécha rapidement ses larmes, souriant.
Shoji repartit vers la table, ne quittant pas Ryû des yeux, pris le cadeau et le tendis à son frère, tête baissée. Il était gêné, il n'avait jamais vraiment fait de cadeau à son frère, c'était le premier. Tout était arrivé si vite, son départ, le manques de sa présence, et maintenant son retour.
Shoji n'y croyait toujours pas.

C'est une chaine en argent, comme ça, si jamais tu repart un jour, je serai toujours avec toi...peut importe où tu iras.

Sur ces mots, sur la pensée de son futur départ, il se remis à pleurer et couru jusqu'à sa chambre, le temps de se calmer. Il se jeta sur son lit, la tête dans son oreiller avant de jouer un morceau à la batterie, son plus grand calmant.

Comme elle le pensait, Jin accueillit son fils en le taquinant tandis que Shoji lui sauta dans les bras en pleurs. En voyant l'amour que les deux frères se portaient, elle sourit, et les larmes lui montèrent à nouveau aux yeux. Elle se reprit rapidement et ne put s'empêcher de rire, en voyant Ryû renifler le cadeau de Shoji. Il avait pris quelques tiques de Jin, et même si ce n'était pas les plus utilitaires, ils étaient drôles et sympatiques. Elle se souvint de quand elle avait offert à Jin elle même une chaine, même si c'était une chaine en or. Jin la remmettait de temps en temps, mais il évitait pour faire à manger. Shoji remonta en pleurs dans sa chambre et rapidement ils purent entendre la batterie. Il reviendrait bientôt, dès qu'il aura sécher ses larmes.
Ryû finit d'enlever ses rangers, et il s'installa dans le fauteuil en face du canapé, un peu déçu de ne pas voir les plats s'étaler sur la table. Ils attendraient que Shoji redescende pour servir. Aussi Hisa s'assit en face de Ryû, su le canapé. Ryû parla du Kan'mi, et Hisa lui répondit.

Tu es passé devant le Kan'mi sans venir nous voir ! J'y étais la plus grande partie de la journée, quand à ton père, bien évidemment, il y passe le plus claire de son temps...

Une fois qu'elle ait reprocher, enfin, plus ou moins, à son fils de ne pas être aller les voir à la boulangerie, elle lui donna les dernières nouvelles.

A Yaneko, il y a de plus en plus de monde, et on ne souffre guère de concurrence tu sais. Ce n'est pas comme à Tokyo, ou à Osaka, ou dans n'importe quelle autre ville. Le Kan'mi est la seule boulangerie occidentale de Yaneko.

Après l'étude de marché venait une autre raison pour le succès du Kan'mi.

Et ,'oublie pas que ton père est un sacré numéro. Je crois que les clients aiment le voir débarquer en salle et faire le clown, en dégustant ses patisseries.

Et oui, le Kan'mi avait tout pour lui.

Tu as revu du monde depuis que tu es arrivé ? Des anciens amis ? Et les nouveaux pensionnaires sont-ils sympatiques ?

Shoji jouait de la batterie comme un dément depuis un moment déjà. Les larmes qui lui avait coulé sur la joue un peu avant avaient séchées, laissant place à des yeux rouges devenant de plus en plus blancs. Il jouait un air qu'il avait appris il y avait déjà un an, mais qui pourtant lui donnait encore du fil à retordre. Une chanson de barbare, comme la qualifiaient ses amis, mais qui le calmait à coup sûr.
Il aimait jouer de la batterie, cela lui avait permis de supporter un tant soit peu le départ de son frère. Elle lui donnait l'impression de pouvoir tout contrôler, d'être seul, en osmose avec la musique, se perdant dans un son produit par le contact brutal de ses baguettes avec chacune des partie composant son instrument.
Il s'était complètement lâché, les yeux fermés, laissant libre cours à sa musique, quand il senti quelque chose dans ses cheveux. Il fut d'abord effrayé par ce contact si soudain qui l'avait alors ramené à la réalité puis soulagé, ce n'était "que" son frère.
Il lui sourit d'un sourire qui se voulait franc et amical.
Ryû voulu faire la course jusqu'en bas. Shoji en fut surpris mais réagis pour autant avec une réelle rapidité. Il sauta de sa chaise, fendit l'air dans sa course effrénée et bondit sur la rampe de l'escalier avant de se jeter au sol, arrivant ainsi avant son grand frère.
Il avait réussi, il l'avait fait, il avait enfin battu Ryû à la course. Shoji se sentais fière de lui comme jamais il ne l'avais été.

Alors grand frère ? Pas trop déçu ? Je me suis beaucoup entrainé depuis que tu es parti tu sais.

Sur ces paroles, il se mis à rire et s'installa à table, laissant une place à son frère à ses côtés. Ils avaient tout les deux faim et cette course depuis la chambre de Shoji jusque la salle à manger n'avait pas arrangé les choses. Shoji aurait pu manger n'importe quoi, du moment que c'était un tant soit peu mangeable.
Il prit ses couverts à la main et commença à taper avec sur la table en criant.On a faim ! On a faim ! ...

[Bon et bien, je fais un rapide saut en avant... J'en ai marre d'attendre...]


La soirée c'était passé avec la joie d'autrefois. Ryû fut fière de son frère d'avoir réussis à le battre à la course mais qu'il ne s'attende pas à cela tout les jours, Ryû rentrait d'un long voyage, il était fatigué. Le festin que ses parents lui avait préparé était digne d'un roi et lui permis de reprendre des force bien qu'il soit bientôt l'heure de se coucher, du moins, pour l'ainé de la famille. Les cris de son frère se plaignant d'avoir faim l'avait fait bien rire, après tout ce temps, il n'avait pas changé d'un poil. Son père également, pouffait de rire à tout ce que ses enfants faisaient. Ainsi, tout le repas se déroula dans la bonne entente et la bonne humeur. Des étoiles pleins les yeux, le jeune neko ne pouvait qu'admirer sa famille et se demander pourquoi il les avait quitté deux ans plus tôt. Bien sûr, ces aventures, il ne les échangerai contre rien au monde mais il aurait peut-être pu attendre sa majorité avant de partir, attendre d'être diplômé. Cependant, le monde extérieur l'intriguait beaucoup trop pour qu'il patiente jusque là. De plus, ses voyages luis aura permis de s'améliorer en français et en anglais. Ces deux langues secondaires au lycée. Il en était tellement fière, qu'il s'amusait sans cesse à répéter en bon français :

-Pourrais-tu, s'il te plaît Maman, me servir d'un peu de ton succulent repas ?

Ce qui, à chaque fois, faisait rire toute la famille. Mais la bonne humeur lui fut de courte durée car il fut vite rattrapé par la fatigue, somnolant presque lorsqu'on lui servit du délicieux gâteau de son père. Navré de la tournure que prenait les évènements il sourit tout en dégustant son dessert qui fut un délice sur ces papilles, tellement, qu'il en redemanda une part.
Mais bientôt, le jeune neko tomba de sommeil et s'excusa auprès de ses parents une fois la table rangé et monta rapidement dans sa chambre tout en embrassant son frère sur le front, comme il avait si bien l'habitude de faire.
Les vêtements qu'il avait mis dans la machine était délicatement plié sur le bord de son lit, une jolie attention d'Oka-san. Il les déposa donc sur la chaise de son bureau, se mit rapidement en boxer et plongea dés qu'il eut touché son matelas dans un sommeil profond peuplé de joie et de bonne humeur...


Le lendemain, il était déjà tard lorsque Ryû se réveilla. Tout le monde était affaisser à ses affaires, son père à sa boutique, sa mère probablement à l'aider et son frère aussi lève-tard que lui devait probablement encore dormir. Ryû fit donc attention à ne pas faire de bruit en petit-déjeunant. Une fois ceci fait, il prépara quelques affaires à emmener au pensionnat et quitta la maison tout en laissant un mot derrière lui.

Décidément, elle trouvait ses deux fistons adorables. Premièrement, Ryû avait décliné l'invitation de ses colocataires pour venir diner avec eux. Lorsqu'elle avait appris cela, la mère de famille s'était retenue de ne pas lui sauter dans les bras pour le remercier. Après tout, qu'est ce qu'elle aurait fait si son fils adoré qu'elle chérissait tant ne serait pas revenu ce soir ? Vraiment, elle n'aurait pu le supporter. Puis, elle avait adoré voir ses deux enfants faire la course. Ils étaient terriblement mignons ainsi. Hisa avait véritablement des étoiles dans les yeux. D'ailleurs, pour une fois, c'était Shoji qui avait gagné. Il en était particulièrement fière.
Tout le repas s'était déroulé dans la bonne humeur, tout le monde riait. Chaque plat fut accueillit avec délice par les quatre membres de la famille, et lorsque que Ryû en redemandait, Hisa se précipitait pour le servir une deuxième part, et tout aussi énorme que la première. Son fils aîné avait toujours aussi bon appétit.
Le gâteau eut lui aussi un franc succès. D'ailleurs, Ryû en redemandant aussi, et ce malgré la fatigue qui se lisait peu à peu sur son visage.

Il doit être si fatigué, après ce si grand voyage. Mon chaton a bien grandi...

Elle sourit pour elle même. Depuis combien de temps ne l'avait-elle plus appeler ainsi ? Si cela avait été à voix haute, il se serait très certainement offusqué à grand cri. Le repas était fini et tous débarrassèrent la table. Ensuite, Ryû alla se coucher, suivi de près par Shoji, qui d'ailleurs, n'avait pas échapper au traditionnel bisou sur le front. Comme elle avait de la chance d'avoir deux si bons et beaux fils ! Vraiment, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle était la neko la plus heureuse au monde.
Après avoir fait la vaisselle avec Jin, tous les deux montèrent à leur tour. Et Hisa ne manqua pas d'aller vérifier si ses deux fistons dormaient bien. Pendant ces deux dernières années, juste par habitude, elle avait toujours vérifié si tout était normal dans la chambre de Ryû avant d'aller se coucher. Et ce soir là, ce fut avec un sourire attendri qu'elle observa quelques instants son fils ainé qui dormait.

***

Elle se réveilla tôt le lendemain. Après tout, elle avait des choses à faire. La rentrée arrivait à grand pas, et Hisa voulait re-potasser son cours, l'actualiser, le rendre plus attrayant. Bref, faire tout ce qu'un bon prof se devait de faire. Elle prépara un bon petit déjeuners pour ses trois hommes, car elle était la première levée, et partit tout doucement, sans faire le moindre bruit, en véritable neko, vars le pensionnat.