Lorsque les Anglais arrivent au Japon! ♥

Pour Léonard, c'était un nouveau départ qui s'annonçait. Ainsi, dans l'avion, il n'arrivait pas à se retirer cette image de la tête. Len et Rin dormait tranquillement à côté de lui, pendant qu'il lisait brievement un journal offert au décollage. Les nouvelles n'étaient pas de meilleurs goûts, mais il fallait faire avec. Léonard avait assez peur en avion, peut-être parce que c'était la toute première fois. Seulement, les deux nekos restaient blottit contre lui en permanence, ce qui rassurait le jeune homme. Sa plus grande peur était de s'endormir et de se réveiller seul, sans Rin et Len. Enfin, il n'y avait rien à craindre, vu qu'ils dormaient tous les deux paisiblement. Léonard se remit à sa lecture, espérant oublier ses peurs et qu'il puisse se reposer un peu avant d'arriver à destination. Seulement, il n'eut pas cette chance. Une voix presque métallique, provenant d'un haut parleur, leur indiqua qu'ils allaient bientôt se poser. Il poussa doucement les deux enfants, qui poussèrent comme des râles pour montrer qu'ils ne dormaient plus. Rin s'étira et dit, avec sa petite voix fatiguée...

Rin •« Oto-san, j'ai mal au dos... »

Léonard •« Je sais, Rin-chan, mais il va falloir attendre encore un peu. Nous serons bientôt sur terre. Tu vas voir, le Japon est un très grand pays industriel, composé de nombreuses îles... En-Enfin, je veux dire qu'il y a de nombreux... Tu vois... »

Len •« Dis, tu crois qu'il y aura des gâteaux au fromage, comme en Angleterre? »

Léonard •« Je ne pense pas, tu sais... Mais il y a des boulettes de riz. »

Rin •« Des boulettes de riz? Comme c'est étrange... »

Après cette discussion fort intéressante, l'avion se posa et Léonard et ses deux enfants adoptés durent se repérer tant bien que mal. Pour Léonard, c'était une épreuve mentale très importante. Il devait s'imposer des limites et lutter contre ses pensées parfois infantines. Il devait le faire surtout pour Len et Rin. Ainsi, il dépassait des japonais dans l'immense aéroport de Tokyo, n'osant même pas les regarder, sans doute à cause des mauvais commentaires de certaines personnes en Angleterre. La Seconde Guerre mondiale avait fait pas mal de ravage sur les relations avec les anglais et les japonais. Léonard arriva quand même à prendre un taxi au vol. Après un discours en anglais, il réussit vite à accéder à la frontière entre Tokyo et Yaneko. Ce fut devant une forêt qu'il fut déposé avec Len et Rin. Deux bagages chacuns, ils regardérent les immenses arbres d'un vert éclatant. Rin se pressait contre Léonard, aucunement rassurée. Ce fut Len qui se sentit comme éclairé d'une idée, d'un chemin à suivre. Léonard croyait maintenant que les nekos pouvaient sentir le chemin vers Yaneko. Comment et surtout pourquoi pouvaient-ils ressentir une direction, menant à un village totalement étranger des humains. D'un coup, il s'apperçut qu'il serait peut-être l'un des seuls humains dans cette ville. Il reprit facilement du poils de la bête, il faisait tous cela pour Rin et Len, car ils seraient enfin compris et ils pourraient se faire beaucoup d'amis. D'un coup, il se rendit compte, qu'après dix à quinze minutes de marche, qu'il pouvait maintenant appercevoir quelques bâtiments. Il s'arrêta et toisa l'immense bâtisse, qui devait sans doute être le pensionnat. Il déglutit avec mal sa salive, espérant qu'il ne se soit pas trompé de lieu. Il reprit confiance en lui et s'en alla vers Yaneko... C'était un nouveau départ pour l'homme et il s'en rendait bien compte à présent...